Vous êtes un certain nombre à avoir assisté à La Grande Rentrée des Avocats organisée par le CNB jeudi dernier. Il y était question de libertés en danger et d’Etat de droitet nous retiendrons, parmi les moments forts de cette riche journée d'échanges, l’intervention de Patrice Spinosi, avocat au Conseil et le discours de Mattias Guyomard, Président de la CEDH rappelant que s'il n’y a pas de démocratie sans juges, il n’y a pas non plus de justice sans avocats ».
L’Etat de Droit, il en fut question lors de notre traditionnel voyage en Moldavie du 11 au 14 septembre dernier.
Notre Barreau est jumelé avec celui de Chisinau, et pour la 3ème année consécutive, une délégation altoséquanaise (votre bien dévouée, Isabelle Clanet dit Lamanit, ancienne Bâtonnière, Vincent Maurel, ancien Bâtonnier, Deana De Almeida membre du Conseil de l’Ordre et de la commission internationale) a assisté à la Conférence des avocats de la République de Moldavie !
Nous remercions Dorin Popescu, Président de l’Union des Avocats Moldaves et Alexander Turcan, Bâtonnier du Barreau de Chisinau, pour leur chaleureux accueil.
Avec Vincent Maurel nous avons présenté les règles européennes et françaises sur les modalités d’accès à la profession pour les avocats étrangers et cette conférence fut également l’occasion de rencontrer nos amis des barreaux de Constanta (Roumanie) et Odessa (Ukraine) ainsi que de nombreux confrères d’Europe de l’Est en présence de membres du CNB et du Conseil des Barreaux Européens.
Quelques semaines après la grève des avocats moldaves pour dénoncer un projet gouvernemental restreignant l’indépendance de la profession, dans un pays tiraillé entre l'aspiration à rejoindre l’Union Européenne et le poids de la Russie (la Moldavie est une ex-République soviétique), notre présence était importante à Chisinau.
Chisinau, à quelques encablures de l’Ukraine en guerre…
Nous avons, bien entendu, une forte pensée pour nos confrères ukrainiens, d’Odessa et de la région de Kyiv, à l’heure ou la guerre avec le voisin russe s’intensifie. La encore, dans ce conflit, c’est l’Etat de Droit qu’il faut défendre.
Confraternité internationale encore, comment ne pas avoir une pensée pour le Bâtonnier Kaboglu et le Conseil de l’Ordre d’Istanbul, dont le nouveau procès se déroulait en fin de semaine dernière. Pierre-Ann Laugery, ancien Bâtonnier, était sur place et nous reviendrons sur la situation des avocats en Turquie dans la lettre du barreau de la semaine prochaine. Mais là encore, quand le pouvoir politique s’attaque à la profession d’avocat, c’est l’Etat de Droit qui recule.
